Retour À La Case Départ
Avant dernière journée sur laquelle j’ai peu à raconter car on a pas fait grand chose à cause de la pluie, mon carnet illustre plutôt bien cet échec:
Donc, probablement la journée la moins intéressante du voyage, on a mangé des trucs bizarres, dormi, lu, dormi, tourné en rond, mangé des trucs bizarres une nouvelle fois, et dormi. Rétrospectivement, à la vue de la pluie sur les derniers jours, on se dit qu’on a eu de la chance d’avoir eu du beau temps pendant 90% du voyage.
Après la super journée d’hier où on a rien fait, on remballe le matériel pour prendre le train de retour qui nous amènera à Oslo où nous attend un avion pour Paris. On fait le grand tri au milieu d’une clairière histoire d’éviter de devoir justifier à l’aéroport pourquoi on a des bouteilles de gaz, pourquoi on a des allumes feu, et pourquoi on a des têtes qui font peur.
J’en profite alors pour me laver dans le torrent, en fait il fait 7 degrés et je suis glacé quelques minutes plus tard. On quitte la forêt pour retrouver la ville où on allège nos sacs en jetant les restes de riz rond à la poubelle, accompagné d’un long soupir: plus jamais.
On compare rapidement la couleur des arbres avec celle du début du voyage grâce à quelques photos qu’on avait prises alors, la différence est assez impressionante: on dirait qu’une saison est passée, les arbres sont devenus roux.
Arrivé à la gare, je me regarde dans une glace pour la première fois depuis 12 jours, et je fais peur: genre j’ai une moustache.
On prend le train pour Oslo ; comme à l’aller, on aura de l’attente arrivé à l’aéroport mais c’est au final une bonne chose car le train prend 1h de retard. On a marché plus de 200km depuis le début à une vitesse de tortue comparé au train, on a l’impression qu’il va à 1000 milliards de kilomètres par heure (intervention de Jamy: c’est impossible, même la lumière ne va pas aussi vite!).
Une fois à l’aéroport, on tourne un peu en rond, toutes ces aventures m’ont donné envie de lire Tolkien et j’y trouve une édition anglaise de LOTR.
On embarque dans l’avion, le steward est Norvégien mais parle français, on a une petite conversation avec lui, il a un accent assez marrant. Arrivés à Paris, après l’épreuve du RER dont je ne me souviens pas de grand chose, on prend une méga douche qu’on attendait depuis longtemps, suivi d’un MacDo (c’est mal, mais entre le riz rond et la désillusion d’Åndalsnes, on n’essaye même pas de luter). J’en profite pour perdre ma carte bleue, certains diront que je ne l’ai pas volé celle là.
Les derniers mots sur mon carnet sont:
Les Norvégiens ont des casquettes. Et des trampolines bleus. Et de grandes maisons.